« Mon père, André Tronchon, un
colosse de 1 m 90 et 130 kilos, réussit à s’agrandir en prenant, aussitôt qu’elles se libèrent, des terres en fermage, ou en rachetant de petites exploitations, comme la ferme Cintrat, celle du
Plessis, de la porte de Toussus ou du Trou Salé. Et même, en 1938, la ferme de Châteaufort et ses 170 hectares. Dans le même temps, il perd des terres, exproprié en 1923 pour la création de
l’aéroport Toussus-Paris. Il fait essentiellement des céréales. La main d’œuvre sur l’exploitation est nombreuse, ne serait-ce que pour conduire les 28 chevaux. »
Nicole Tronchon Thierry
« Je fais de l’élevage. Des chevaux,
devenus bien moins nombreux avec l’arrivée des tracteurs, quelques vaches laitières, mais surtout des moutons : j’ai jusqu’à 700 têtes de brebis. Je les fais bien sûr pâturer sur mes
chaumes, mais les agriculteurs du Plateau qui n’ont pas de moutons nous autorisent à utiliser les leurs. Un code, une branche plantée à l’entrée du champ, indique les champs où l’on ne doit pas
aller : ceux, par exemple, où de la luzerne a été semée sous couvert et qu’on ne voit pas. La 3ème coupe de luzerne est de toute façon pour mes bêtes. Pendant six mois de l’année,
j’installe mon troupeau sur 50 hectares loués au terrain d’aviation de Guyancourt. Un berger, qui est d’ailleurs, pendant un an ou deux, une bergère, y installe sa caravane et garde les bêtes
nuit et jour. Il ne faudrait pas qu’elles aillent sur les pistes ! Pour l’hiver, je construis ensuite une bergerie moderne, avec tapis roulant pour les nourrir. J’augmente les surfaces
cultivées en betteraves, de façon à avoir en plus grande quantité de la pulpe que mangent les moutons. »
Jacques Thierry
(« L’agriculture est passée de un ouvrier pour 10 hectares
à un pour 300 ! »)
Et si cet extrait vous a intéressé(e)...
le texte intégral sur la ferme de Toussus est dans le
livre Terres Précieuses
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